Jardins de Clémence

Régénération

A l’angle des rues Hénon et Henri Gorjus à la Croix Rousse, l’EHPAD « Ma Maison » créé en 1861 par les Petites Sœurs des Pauvres, a subi d’importantes transformations au cours de ses 160 ans d’existence : cet ensemble complexe et composite, classé Elément Bâti à Préserver, à proximité des transports en communs, cumule 5 époques de constructions différentes. Construit en 1850 pour les parties les plus anciennes, agrandi et surélevé tout au long du XX° siècle, cet ensemble a abrité un pensionnat, puis une maison de retraite.

7 points forts pour cette réhabilitation d’envergure :

1.   Tenir compte d’un environnement urbain existant : optimisation de l’énergie grise de l’existant, conservation des structures porteuses, surélévation partielle, aucune densification par création d’emprise au sol, exploitation du fort potentiel de mobilité (bus, métro…) procuré par le site.

2.   Affirmer les strates historiques et l’identité patrimoniale : valorisation des qualités de l’ancien bâtiment : modénatures des ouvertures, anciens volets bois, escaliers intérieurs en pierre, plafond à la française.

3.   S’intégrer dans un paysage urbain existant : harmonisation avec les volumes historiques du site, réhabilitation des couvertures en tuiles, suppression des anciennes couvertures bituminées, surélévation en cohérence avec le bâtiment existant.

4.   Mettre en valeur la singularité du site : affirmation de l’identité urbaine de la cour intérieure en requalifiant les anciennes coursives en loggias extérieures.

5.   Valoriser les ressources existantes : important programme de réemploi avec l’aide de Néo Eco (Amo réemploi), Sltp et Made in Past (opérateurs de dépose soignée), et Axe Architecture (réemploi en œuvre).
Réemploi ex situ : 110 radiateurs fonte, 1100 m² de cloisons en bois agglomérés, 300 m² de parquet.
Réemploi in situ après dépose repose soignée : encadrements de baies en pierre massives et marches pierre issues d’une cage d’escaliers, parquets bois, panneaux menuisés.
Réemploi in situ par éléments conservés « en œuvre » : 2 cages d’escaliers en pierre, charpente bois, solivages de plancher bois, plafond à la française, et 330 m² de parquets bois en chêne massif sur lambourdes, adaptés au nouveau découpage des cellules.

6.   Intensifier les usages : Exploitation des potentialités du site, proximité d’une crèche, d’un lycée, d’un EHPAD, d’une cour jardinée pour la convivialité, présence permanente de la vie étudiante (cafétéria, locaux vélos…).

7.   Contribuer à l’amélioration de la qualité paysagère du site : Sur un site initialement imperméabilisé et minéral, création de 90 % d’espaces paysagers en pleine terre, plantation d’arbres de hautes tiges pour le confort d’été. Au cœur de la cour intérieure, création d’une cour jardinée ouverte sur la ville.